Les privatisations des services
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Photo d'une manifestant devant les forces de l'ordre. Je ne connais par l'auteur de cette photo mais elle réprésente bien un peuple qui cherche un temps nouveau. |
Continuation de l'article "Le Chili se réveille"
La santé, le système des pensions et la précarisation du
travail
Pour la santé nous pouvons constater un
double système aussi, un privé qui reçoit ceux qui peuvent payer une cotisation
au-delà du 7% obligatoire. La plupart de la population doit se contenter du
système public avec une limitation des lits dans les hôpitaux, manque des
médecins spécialistes et une crise aux urgences. Les systèmes privés abusent en
augmentant les prix des prestations d’une manière unilaterale, et donc devient
un service exclusivement pour ceux qui peuvent assumer cette montée
vertigineuse. Le reste de la population doit se retirer de ces services et
revenir au service public de base sans être assurés d’une santé.
Les pensions, une promesse de la dictature
des années 80, d’une meilleure vie au moment de la retraite nous montrent la
faiblesse du système.
La capitalisation individuelle qui a remplacé celui de répartition est
incapable d’offrir une vie correcte pour une énorme partie de la population. Depuis
5 ans, un mouvement social s’exprime demandant la suppression du système privé
des retraites.
1°Les ministres de différents gouvernements insistent à cotiser le plus
longtemps afin d’ éviter les moments creux
dû au chômage et augmenter le pourcentage de cotisations.
2° Les salaires étant faibles, la plupart des
chiliens n’arrivent pas à avoir un montant suffisant pour vivre avec leurs
retraites. La vie étant un coup élevée, et les retraites dérisoires, la
population se paupérise.
3° D’autre part le code du travail favorise
davantage la partie patronale qui permet le licenciement selon les besoins de
l’entreprise. La syndicalisation reste très faible et elle est centrée sur des intérêts
à courts termes. Il manque aussi une vision d’ensemble de la part des
entrepreneurs pour qu’ils considèrent les employés comme des partenairs de
droit légal.
Le temps glorieux
Une fois de retour à la démocratie[1] le
modèle économique néolibéral n’a souffert aucun changement avec les différents
gouvernements. Tous les ministres du secteur ont été très respectueux de
l’équilibre financier en donnant la sécurité aux entrepreneurs que les règles
du jeu allaient continuer. La différence a été dans l’internationalisation et
la participation dans le marché économique mondial. L’État chilien a bien
respecté les conditions des prêts de la Banque Mondiale pour investir dans les
secteurs plus vulnérables.
Concrètement, en 1995 quand nous sommes arrivé
au Chili, le pays vivait une situation de splendeur reconnu partout dans le
monde. Le Chili était comparé aux puissances économiques asiatiques émergentes.
« Le jaguar de l’Amérique Latine » disaient les journaux en référence
au miracle chilien. Il y avait une grande expectative pour atteindre le
développement des nations du premier monde. Le pays montrait des taux de
croissance entre 9 et 12% par an ce qui a permis de signer le premier accord
commercial de libre échange avec les Etats-Unis. Après cette signature tout le
monde voulait avoir un accord avec le Chili.
Nous avons vu un boom immobilier, la
construction des grandes surfaces commerciales et des missions d’affaires atterirent
au Chili pour signer des accords. Le pays avait agrandi le principal aéroport
pour permettre le départ de plus en plus fréquent de chiliens que sortaient à
l’étranger. Le transport routier se développait et l’Etat construisait des
autopistes subventionnées de niveau internationale avec un système de péage.
C’était l’époque où les premiers téléphones
portables sont arrivés mais seulement pour les hommes d’affaires. On n’a pas
tardé à améliorer le pouvoir d’achat pour que tout le monde puisse en avoir un.
La richesse du pays « coulait » ( théorie de l’écoulement) partout et
les pauvres attendaient sans pouvoir en bénéficier. Les chiffres macroéconomiques
étaient parfaits avec le control de l’inflation et l’équilibre fiscal, mais
« madame Juanita » en référence à la campagne politique de Ricardo
Lagos ne voyait pas le progrès arriver dans son salaire. Les commerces ont mit
en place le système de carte de crédit pour insiter à la consommation ;
une paire de chaussette s’achette même en carte de crédit, en trois fois.
Une fois de plus les plus démunis doivent
attendre que la richesse et la prospérité du pays qu’ils contribuent avec leur
travail quotidien leurs tombe par un coup de chance ou s’endettent rapidement
pour acquerir les biens.
[1] La Concertation des Partis pour la
Démocratie était une coalition des partis de centre gauche qui se sont succédé
après la dictature. Les périodes présidentielles ont été : entre 1990-1994, le
président Patricio Aylwin ; 1994-2000, le président Eduardo Frei ;
2000-2006, le président Ricardo Lagos ; 2006-2010, la présidente Michelle
Bachellet.
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