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Mostrando entradas de 2021

Entrer dans une femme

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  Je découvre sur les réseaux sociaux les propos de Zoé Johansen, que je ne connais pas, jusqu’à aujourd’hui: «  Saviez-vous... que quand vous entrez dans une femme, vous êtes à l'intérieur d'un autre être humain, vous êtes à l'intérieur d'elle ? As-tu déjà réalisé à quel point c'est sacré ? » Je reste silencieux. Quelque chose brûle en moi. Je ne sais pas quoi exactement. En tout cas, son expérience me renvoie à la mienne. Étant un homme, j’ai envie de lui répondre. Elle parle d’entrer dans une femme et cela me fait penser quand je rends visite à quelqu’un. D’abord je prends rendez-vous, on fixe une date et une heure et on se met d’accord si j’apporte quelque chose ou si finalement j’offre un bouquet ou un cadeau à mon hôte. Je suis donc un invité, je ne suis pas un intrus. En conséquence, je n’entre pas sans la permission ou avec la précipitation. Je suis attentif à elle, je prends le temps de l’écouter, de savoir comment s’est passé sa journée, les dernières

El sello marista

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Hace un mes y medio que terminó el año escolar y envuelto en una serie de reflexiones sobre la profesión docente, tuve acceso a una conversación registrada entre un grupo de exalumnos y dos profesores de mi ex colegio en Santiago [1] . Curiosamente, los profesores son hermanos y me hicieron clases entre 3° y 6° básico, dos años cada uno. La conversación, realizada el 7 de mayo de este año, tiene una duración de 2 horas y media aproximadamente y se refiere a la trayectoria de ambos docentes en el colegio. Uno estuvo 44 años en el colegio y el otro 34, aunque luego asumió cargos directivos en otros colegios que la Congregación Marista mantiene en el país. Junto con señalar una serie de anécdotas sobre su paso por el colegio, su opinión respecto de los casos de abusos que afectaron a la institución, hubo espacio para que se explayaran sobre su carrera docente. Ambos provienen de una familia donde el padre era profesor del colegio y tres hijos se dedicaron a la docencia, comenzando el

L’école qui écoute la vie des jeunes

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Dans la classe du collège, un élève au fond de la classe dit quelque chose qui déclenche le vacarme général. Je ne comprends rien à ce qu’il dit, mais les éclats de rire se répandent partout. Serein, immobile, je me laisse interpeller par les rigolades et mon regard se concentre sur un élève qui vient de soulever légèrement son masque. J’arrive à entendre : « -ouf, j’avais besoin de respirer un bon coup ». Je les laisse faire, le bruit est trop fort pour que je puisse le stopper. En quelques secondes, je me suis rappelé de mon collège d’enfance et moi faisant la même chose. Rire à pleines dents jusqu’à en pleurer. C’est un simple geste de vie derrière les masques qui couvrent nos visages, nos vrais visages. Quand le calme revient et tous les regards se focalisent sur moi en attendant peut-être une réprimande, je redis la phrase de l’élève qui m’a étonné. Tous les élèves me confirment leur difficulté à vivre une vie normale derrière leurs masques. Pour les rejoindre, je demande d’ouvrir

Mon humanité est collée à ma pédagogie

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  En traversant la porte d’entrée de la classe de 4 ème , je reviens dans mes souvenirs au début de ma carrière lorsque je donnais des cours dans la banlieue de ma ville natale. Que ce soit la première fois ou la dernière, je constate que l’expérience est toujours la même : sur mes épaules, je porte mes bagages d’émotions d’enfance, les aventures d’adolescence et les décisions de ma jeunesse. Mes mains ne sont pas vides, au contraire, elles sont remplies de moments lumineux et d’autres plus opaques. Dans le contact quotidien avec mes élèves je suis appelé à être celui qui connaît sa matière, un dictionnaire ambulant, un cahier ouvert pour recevoir leurs questions ou agir en tant que plateforme d’Internet pour savoir répondre aux mille et une informations qu’ils me demanderont. Mais, au-delà des contenus de ma discipline, je dois aussi être prêt à recevoir leurs humanités qui se construisent jour après jour, parce que derrière leurs questions ou leurs silences, il y a aussi une pers