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Le travail manuel Je garde un très beau souvenir de mon enfance lorsque j’allais à la campagne. Passer la journée dehors en montant sur les arbres, aller chercher les animaux ou cultiver les produits de la terre ce sont des activités qui ont nourri fortement mon imagination et mon désir d’aventure. Je me souviens d’un été où j’ai construit une cabane avec des bûches qui étaient coupés de fa ç on regulière. J’ai utilisé quelques unes pour faire une cabane. à l’époque où il n’y avait pas de playmobile je savais trouver de quoi d’occuper moi même sans déranger personne. J’avais connu le travail manuel à l’école, mais sans succès. Le devoir trop scolaire écrasait ma créativité. Pendant mes études universitaires je devais créer un projet avec du bois. Mon professeur m’avait authorisé à faire une réproduction d’une des églises de île de Chiloé, qui sont patrimoine de l’humanité, et qui se trouvent au sud du Chili. C’était ma première maquette d’une série. Avec le temps j’avais év

Un “ ç a-peu” Dans ma main j’ai un “ ç a-peu”. Fran ç ois m’a enseigné à ramasser et ranger tous les éléments qui traînent parce qu’un jour «  ç a peut servir ». L’histoire de ce «  ç a-peu » est la suivante : En 2009, Fran ç ois et Annick nous ont rendu visite au Chili. Au moment du départ il m’a confié que ce serait son dernier voyage au Chili parce qu’il ne se sentait pas en état de supporter un long trajet et sa maladie allait continuer à progresser. Tout d’un coup, j’ai osé lui demander s’il accepterait d’apporter dans sa valise un pot de terre du Chili pour le jour de son enterrement. Il a dit oui sans me poser de question. Annick a ouvert grands ses yeux et a inspiré profondément en acceptant mon «  ç a-peu ». Cette terre est venu de loin pour rendre hommage, « l’humus » de votre humanité revient à la terre pour prendre repos Cette terre d’Arradon de votre berceau familial vous re ç oit Les graines de votre amour, dispersées partout dans le monde, chantent

Il était entouré de sa femme et de sa fille. Il respirait avec difficulté. Ses yeux se fermaient doucement. Voyant que tout allait se précipiter sa fille commençait la prière à Marie en lui tenant sa nuque avec une main. Sa femme le regardait intensement. Elle approchait sa main sur son visage avec la même tendresse que, depuis 60 ans de vie de couple, elle ne cessait de lui prodiguer. En posant sa main douce sur la joue elle communiquait toute son affection pour qui elle avait promis sa fidelité jusqu’au jour de la mort. La létanie de sa fille ne s’interrompait pas. Au contraire, elle accélerait sa prière à Marie, la Mère des démunis, des petits. Depuis un an elle fréquentait un groupe des mamans qui se réunissait tous les dimanches prier Marie pour les besoins de l’humanité. Aujourd’hui, elle demandait avec insistance qu’elle intevienne pour que son père soit dans le ciel. Sa femme n’osait pas dire ce qui commençait à devenir évident aux yeux des participants à la scène. L’i