Le dernier souffle de vie

Il était entouré de sa femme et de sa fille. Il respirait avec difficulté. Ses yeux se fermaient doucement. Voyant que tout allait se précipiter sa fille commençait la prière à Marie en lui tenant sa nuque avec une main.
Sa femme le regardait intensement. Elle approchait sa main sur son visage avec la même tendresse que, depuis 60 ans de vie de couple, elle ne cessait de lui prodiguer. En posant sa main douce sur la joue elle communiquait toute son affection pour qui elle avait promis sa fidelité jusqu’au jour de la mort.
La létanie de sa fille ne s’interrompait pas. Au contraire, elle accélerait sa prière à Marie, la Mère des démunis, des petits. Depuis un an elle fréquentait un groupe des mamans qui se réunissait tous les dimanches prier Marie pour les besoins de l’humanité. Aujourd’hui, elle demandait avec insistance qu’elle intevienne pour que son père soit dans le ciel.
Sa femme n’osait pas dire ce qui commençait à devenir évident aux yeux des participants à la scène. L’infirmière sortait pour aller chercher le stéthoscope. Dans un profonde silence et respect elle n’interrompait pas ce moment intime des deux femmes devant l’homme moribond.
Sa fille allait démarrer un nouveau Notre Père lorsqu’elle a senti le souffle s’éteindre de celui qui l’avait appris à vivre pleinement la vie. Devant ses yeux couvert des larmes elle remerciait Dieu de recevoir ce dernier souffle de vie. Elle recevait son souffle comme un héritage précieux, symbole de la vie sur terre et force pour avancer devant les obstacles.
Elle regardait sa mère qui attendait la confirmation de ce qui venait de présencier. Toujours la main sur son visage elle a senti que son pauvre coeur s’arrêtait. Dans ce moment sublime où la vie s’épuise, milles images apparaissaient dans une seconde : le jour de leur mariage, la naissance de chaque enfant, les vacances à La Trinité et à Arradon, les voyages, les projets... Une vie ensemble cheminée avec joie et tendresse comme une étoile filante traversait dans la pensée de sa femme. En fin, elle soupirait en disant : « ça y est, il est parti ».
Les deux femmes se sont regardé en cherchant un mot qui pouvait remplir le silence. Elle se sont retirée à l’arrière pour laisser la place à l’infirmière qui devait procéder selon le protocole. Elle se sont embrassé dans la complicité d’avoir assisté à un évènement unique. La mère remerciait sa fille de l’avoir accompagnée dans ce moment. Dans ce court moment sa fille lui dit à l’oreille : « merci d’avoir choisi un bel homme comme époux, mon père ».

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