La fenêtre


La fenêtre
Nous sommes une équipe de
5 personnes pour aider une famille à refaire une partie de leur maison dans un quartier de la banlieue nord de Santiago.
La maison est divisée en deux et sous un toit habite une famille composée par trois adultes et trois enfants. Le nombre de chambres est clairement insuffisant et pour s’en sortir ils ont construit avec différents morceaux de bois une chambre, la salle de bain et la cuisine.
A l’entrée nous voyons beaucoup de matériels de construction usés et rangés à droite et à gauche. Une certaine sensation de précarité nous envahit en regardant les pièces qui ont été recouvertes par différents types des bois. Nous imaginons qu’ils ont dû se couvrir avec des restes d’autres constructions. Peu importe l’esthétique quand on a besoin de s’abriter.
Nous devons renforcer deux murs d’une chambre et sur l’un d’eux, installer une fenêtre. Mais le mot mur reste une exagération parce qu’il s’agit de deux superficies couvertes de bois peu solide tant à l’intérieur comme à l’extérieur. Entre ces deux supeficies de bois il n’y a rien pour s’isoler du froid.
Le bois humidifié n’oppose pas de résistance aux marteaux qui déshabillent cette partie de la maison.
Petit à petit, la lumière rentre par les trous et la nudité de la chambre commence à apparaître. Elle révèle à nos yeux les secrets de la condition humaine de cette famille. Un grand lit blanc de deux places occupe tout l’espace. Ce lit majestueux contraste avec le sol en terre de la chambre. Pour y rentrer il faut passer par la cuisine où là aussi se trouve un lit.
 Deux filles de 10 et 12 ans nous regardent avec fascination. Elles aident leur maman à ranger des choses dans des boites disposées dans la chambre. A un moment donné une des deux soupire en disant qu’elle espère ne plus avoir froid dans cette chambre. Comme beaucoup d’enfants dans le monde, elles n’ont pas la chance d’avoir un lit pour chacune.
L’espace où nous allons poser la fenêtre est indiscret... il veut nous montrer la réalitée la plus dure, celle que nous ne voulons pas accepter. Une personne de l’equipe se rend compte que le plafond est aussi endommagé. La colère nous envahit mais nous devons poursuivre notre tâche. La pauvreté sans espérance est une misère, un délit contre la condition humaine.
A l’envers de nos pensées il y a aussi une autre fenêtre qui apparait. L’humanité ne veut pas se laisser porter par l’humiliation et se met debout pour lutter contre la misère. De notre point de vue nous voyons les conditions matérielles, mais de l’intérieur il y a aussi la dignité des pauvres. Celle qui nous montre que la chambre est bien rangée. Rien ne traîne par terre.
Les filles ouvrent grands les yeux quand nous leurs disons qu’à partir de maintenant elles verront la lumière du soleil rentrer tous les matins dans la chambre. Combien d’espérance il y a dans ces beaux visages ! On peut les imaginer dans leur lit à regarder les rayons de lumières qui dessinent milles formes différentes. Je les imagine en train de se dire, doucement : « qui ouvre la fenêtre pour attraper le soleil ? Qui saute dehors en première pour attraper les couleurs de l’automne ? ». Ce qui était obscurité est aujourd’hui reflet de lumière et d’un avenir qui promet.
Merci à « Un Hogar más Digno » pour cette belle initiative d’inviter à partager l’Espérance.

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