La balançoire de la vie


Dans un parc quelconque je pars avec mon papa et il me prend par la main. Ses mains sont fortes et intelligentes parce qu’avec il fabrique pleins de choses. Ses grandes mains connaissent bien les outils de son garage comme ceux du jardin. En même temps avec ses mains il me pousse à jouer, à escalader, à grimper et à me servir d’elles pour découvrir le monde. Il est fort mon papa à moi.
Il m’emmène sur une balançoire un peu grande pour lui, mais pour moi elle est parfaite. Ses jambes se plient à peine pour basculer de haut en bas. J’aime ce mouvement qui me porte tout en haut parce que je peux regarder les nuages en dessus de ma tête. Je pense qu’un jour je grandirai si haut que je pourrai toucher les nuages. Ô, grandir, grandir, grandir ! je lève mes bras et je souris su soleil.
Mon papa s’arrête en pensant que je risque de tomber. Nos regards se croisent et je pense à haute voix : - « Pour quoi tu n’a pas grandi jusqu’aux nuages ? »
Mon papa n’a pas compris ma question mais comme il aime blaguer il me répond : - « en effet, je n’aime pas trop aller si haut parce que je peux rester sur la lune et à l’école ça peut avoir des mauvaises conséquences ».
Je le regarde comme si j’avais compris sa blague mais je sais qu’il aime sortir des expressions de sa bouche qui font rire. Cette fois ci, je suis décidé d’aller plus loin avec ma question.
« A quoi ça sert les nuages, les étoiles, la lune et le ciel si nous ne pouvons pas grandir jusqu’en haut ? »
Je vois qu’il change de tête et maintenant il me répond sérieusement : -« tu parles de grandir et la loi de la vie nous conduit à atteindre une taille humaine. Toi et moi nous sommes limités comme tous les êtres humains. »
Je réponde : « -à chaque fois que vois mes oncles et mes tantes ils me disent que j’ai bien grandi, donc grandir devient un but très important. Pourquoi devons nous nous arrêter, papa ? »
Comme un professeur à l’école il m’enseigne sa leçon : « Ton corps et le mien sont fait pour grandir, mais à un moment donné, il s’arrête. Je ne peux pas aller jusqu’aux nuages. Tu t’imagines le problème après pour se coucher ou cultiver la terre. Pour autant, nous continuons à grandir mais dans le coeur et dans notre tête ».
Encore une réponse que me fait réfléchir davantage : « - mais la tête et le coeur sont limités aussi ».
Il continue : « -Grandir dans ta tête veut dire que ta pensée t’emmène à l’infinit et grandir dans le coeur signifie que tu est capable d’aimer même ceux qui ne sont pas de ta famille ».
Notre dialogue est rythmé par le mouvement continue de la balançoire. Parfois, quand je vais en haut je lui pose une question et quand je suis en bas il me réponde. Comme je suis restée très intrigée par l’infinit  je lui demande de m’expliquer avec un exemple 

« Tu voudrais que ce jeu ne se finnisse jamais ? », me demande t-il . J’ouvre grand les yeux et de ma bouche sors un cri : « Jamais... ! » De tout mon coeur je voulais lui dire que oui, que j’aime trop jouer avec lui sur la balançoire, mais je pense qu’il faut aussi manger, aller se coucher et puis laisser un peu à mes frères et soeurs jouer avec mon papa.
Voyant que j’était en train de réfléchir il rajoute : « -Tu vois, tu est en train de douter sur ce qui signifie « jamais ». Tu peux le penser parce que ta tête fonctionne sans limitations, jusqu’à l’infinit. Mais il faut penser aussi correctement. Et à ce moment, le coeur qui grandi aussi nous aide à choisir toujours l’amour. Voilà, une belle aventure pour la vie », s’exprime papa de sa voix la plus tendre.
Fièrement, je lui dit : -« Je voudrais grandir comme toi papa ».
Il me lâche un sourire mais il continue : « Je ne t’ai pas dit qu’un jour quand ma tête et mon coeur seront remplis d’intelligence et d’amour je serai là haut dans le ciel, plus loin des nuages, encore. Mon corps sera enterré mais je vais continuer à penser et à aimer ». En disant cela il reste en haut et moi en bas, comme si le temps chronologique s’était arrêté. Je le regarde avec un air confondu. Mon cher papa vient de m’annoncer qu’au délà des nuages il y a une place pour lui. Dans un ton un peu triste je lui dis :  -«  papa, si tu vas dans le ciel, je pourrais aller te rencontrer ? »
Il me maintient suspendu vers le haut et dit: « - tu seras comme une flèche pour aller à ma rencontre »
Toute confondue je lui demande : « -Mais, si tu changes d’adresse là haut, comment je pourrais la savoir ?

« -Le ciel sera notre maison définitive. Je t’attendrai toujours parce que mon coeur ne pourra pas arrêter de t’aimer », me dit papa.
Je tourne mes yeux vers le ciel, une larme glisse sur mes joues et je dis à papa que je voudrai rester toujours avec lui.
Nous continuons encore un bon moment, lui chante une comptine et moi je pense. Je vais continuer à penser jusqu’à l’infinit que l’amour de mon papa est le plus beau cadeau de la vie.
Papa regarde l’heure et il me dit qu’il est temps de rentrer à la maison. Je me laisse porter et je m’endors entre ses bras, fatiguée de jouer avec mon papa à moi.

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