L’Amérique du Sud, terre contrastée.


L’Amérique du Sud, terre contrastée.
Les mois de vacances dans l’hémisphère sud étaient l’occasion de visiter la terre des incas au Pérou et en Bolivie. Nous avons parcouru le sud du Pérou depuis la frontière chilienne d’Arica, en passant par Aréquipa et destination le Cusco. Après la visite de la vallée sacrée nous sommes descendus pour aller au lac Titikaka parcourrant les villages de Puno et Copacabana. Ensuite, nous avons visité la ville de La Paz et les ruines de Tiwanaku. Plus au sud encore nous avons visité Sucre, Potosí et Uyuni, avant de rentrer à nouveau au Chili par San Pedro de Atacama.
Le coeur de la civilisation Inca se trouve au Cusco et nous avons apprecié les raisons pour lesquelles ce peuple a été capable d’exporter sa culture aux pays qu’il conquistait.
Tout d’abord nous découvrons une architecture en pierre bien en armonie avec les montagnes des Andes. Nous avons accédé doucement à 3.800 mètres d’altitude pour décrouvrir un paysage entouré de montagnes et de prairies très vertes. Les incas se servaient habilemente de pierres pour construire leurs maisons, les aqueducs, les temples et les forteresses militaires. Ces pierres de grandes tailles étaient disposées d’une facon harmonieuse avec la nature du lieu. Les ruines sur les collines à Ollantaytambo et Pisac nous ont impressioné par la délicatesse, la geómetrie et la ligne de construction discrète et simple qui rendaient la beauté de ces lieux. Nous imaginons l’envergure de la tâche pour monter ces pierres si haut et les faire coincider les unes à côtés des autres sans laisser passer un seul rayon de lumière entre elles.
Comme peuple agriculteur ils étaient conscients de l’importance de l’eau pour que la terre produise les fruits en abondance. Capables de monter des immenses pierres en haut des montagnes, les incas étaient aussi des ingénieurs pour construire des canaux, même souterrains, pour avoir de l’eau dans les villages. A cause de  l’importance de l’eau dans l’agriculture la societé moderne redécouvre la facon de cultiver la terre des incas, permettant la circulation constante avec la température adéquate.
Pour assurer la vie de ces magnifiques villages ils dependaient des fruits de la terre, bien sûr. Et pour cela, l’observation du ciel les a rendu  experts astronomes. Ils avaient concu un calendrier pour savoir à quelle époque il fallait préparer la terre pour planter et récolter.
Les temples étaient de vrais centres politiques, astronomiques et réligieux comment nous avons constaté à Tiwanaku. C’est toujours impressionant de voir comment les incas et d’autres peuples aussi dans le monde savaient calculer le moment de l’année où le soleil passait à chaque solstice d’hiver et d’été. Aujourd’hui, la techonologie nous proportionne l’heure exacte à laquelle se produit ce phénomène. Nous oublions que grâce à cette grande capacité d’observation de la nature et de l’espace nos sociétés ont pu avancer. Cette visite nous aide donc à récuperer en quelque sorte l’étonnement et l’émerveillement.
Par ailleurs, nous avons aussi apprecié comment les gens des Andes parlent aussi bien l’espagnol que les langues quechua et aymara. Il fallait sortir de Santiago du Chili pour se rendre compte combien la culture des incas a marqué l’histoire et le territoire des Andes.
Fascinés par les sons, nous nous sommes approchés des gens pour les écouter et pour demander la traduction des mots. Aujourd’hui il y a des iniciatives qui veulent valoriser l’education dans les langues originaires, mais après des centaines d’années de domination nous sommes loin d’arriver à une vie sociétaire qui donne la même équivalence aux langues des peuples autochtones.
La sagesse des peuples des Andes est aussi remarquable. L’éducation faisait partie de l’activité quotidienne, lié au travail de la terre. À Morai, dans la vallée sacrée, nous avons apprécié la culture des terrasses disposées en trois niveaux. Ces niveaux étaient aussi une comparaison avec la vie elle même : la vie des morts, des vivants et des sages. Nous dirons des saints dans la religion catholique.
Le bien vivre, le bien faire et le bien connaître des indiens nous ont ouvert la porte pour aller plus au fond de l’âme des peuples des Andes. La vie communautaire faisait parti du savoir vivre, c’est à dire, ils ne connaissaient pas l’individualisme et la loi de la proprieté privée que les espagnols ont instauré avec la croix et l’épée. Ils savaient distribuer les fruits de la terre à ceux qui l’avait travaillé pour le bien de la communauté. Le travail de la terre était suivit de la fête, la danse et la musique et les missionaires l’ ont transformé pour une célebration/une véneration à la Vierge Marie. La terre fertile, la pachamama, pour les indiens est devenu par la force un rite  pour vénérer la mère de Jésus Christ.
L’imposition de la culture espagnole, la domination par la langue étrangère et la soumission des incas a laissé des traces importantes dans les villes coloniales d’Arequipa, Cusco, La Paz, Sucre et Potosi. Ces villes, patrimoines de l’humanité par l’UNESCO, nous ont parlé d’un passé splendide mais aussi d’oppression et d’esclavage. Nous avons pu écouter un gardien des ruines d’Ollantaytambo qui savait reconnaître l’importance de l’arrivée des espagnoles, mais  en contradiction  le témoignage d’un chauffeur de bus en Bolivie qui nous  disait qu’il avait honte de parler quechua dans la ville.

L’Amérique du sud est bien une terre où nous pouvons nous émerveiller et tout de suite nous faire basculer dans l’interrogation, le doute, le questionnement, la désillusion. Les grandes villes comme Santiago, Buenos Aires, La Paz ou Lima continuent le modèle de développement héritié des métropoles pendant la colonie. Elles suivent une modernité très contrastée par une énorme présence culturelle des indiens qui ne rénoncent pas à vivre comme ils ont appris de leurs  ancêtres.
Pour l’année internationle des langues autochtones, 2019,  nous voulons demander une validation, visibilitation et valorisation de toute expression culturelle de ces premiers peuples. Nous croyons que les langues de ces peuples doivent être présentes dans la vie quotidienne en évitant toute sorte de discrimination. Ces gens nous ont montré qu’ils sont bien biculturels en dialogant en quechua et espagnol. Si c’est une langue aussi bien parlée que l’espagnol les traductions dans les tours touristiques doivent se faire aussi en quechua et ne pas s’arrêter à l’anglais.
La sagesse de la civilisation Inca nous a émerveillée et nous sommes revenus enrichis par cette culture. Au lieu de parler d’une culture morte nous pensons qu’elle est très vivante. C’est une partie de la terre qui ne doit pas renoncer à partager avec les autres peuples du monde entier la richesse de sa culture.

Comentarios

Entradas populares de este blog

Recuperar la motivación del estudiante.

La actividad del estudiante

Un viaje a las raíces del tatarabuelo. Un voyage aux racines de l’arrière grand-père